Minvoul, 3 octobre 2025 Où est donc passé le « roi du chantier » ? Celui qui, tambour battant, avait promis de transformer Minvoul en petit Dubaï du Woleu-Ntem, avec ses voiries en béton rutilant, ses trottoirs flambants neufs et ses axes imprenables par la boue. Aujourd’hui, silence absolu. Ni béton, ni bulldozer, ni maître d’ouvrage. Disparu.
Tronçon Marché municipal - Lycée Saint-Jean dans l'état actuel.
L’axe marché lycée Saint-Jean, qui devait être la vitrine de cette nouvelle ère, ressemble désormais à un décor de film post-apocalyptique : un bout de béton ici, des tas de sable oubliés là, et au
milieu… la nature qui jubile, reprenant ses droits comme pour rappeler que la forêt gagne toujours sur les belles promesses. « On a vu des engins, on a vu des ouvriers, on a vu même des selfies de chantier », ironise un riverain. « Mais depuis, plus rien. Même les grenouilles rigolent quand on parle de routes à Minvoul. »
Certains évoquent un trou dans le financement, d’autres une fuite discrète du fameux « roi », parti chercher son trône ailleurs. Difficile de savoir. Ce qui est certain, c’est que Minvoul a encore une fois droit au grand classique : le chantier inachevé, la promesse envolée, et les habitants laissés dans la boue.
Pour un projet annoncé comme la « renaissance de la voirie », on se retrouve avec des herbes folles comme principales bénéficiaires. Minvoul voulait des routes, elle récolte des champignons.
À ce rythme, la seule inauguration qui s’annonce, c’est celle des moustiques et des reptiles, heureux de retrouver leur habitat naturel au beau milieu des avenues fantômes.
Pour La Une Woleuntemoise NGOUA GROSJEAN Steeve Arnold
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