
Un fait inhabituel s’est produit le mercredi 2 juillet 2025 au niveau de la rivière Mvézé, à proximité du village Tock Essandone.
Ce village est situé dans le canton Mbo’a, département du Ntem, à une dizaine de kilomètres du centre-ville de Bitam.
Il y a quelques mois, notre média informait ses lecteurs du lancement des travaux sur la section de route reliant le carrefour Bidoumessang au village Akam Effack.
Les travaux avançaient à un rythme satisfaisant, pour le plus grand bonheur des habitants de cette zone, privés de voir passer des engins depuis plus de vingt ans.
Il y a quelques mois, notre média informait ses lecteurs du lancement des travaux sur la section de route reliant le carrefour Bidoumessang au village Akam Effack.
Les travaux avançaient à un rythme satisfaisant, pour le plus grand bonheur des habitants de cette zone, privés de voir passer des engins depuis plus de vingt ans.
Mais la situation a basculé avec la noyade survenue le lundi 30 juin 2025 dans cette même rivière Mvézé, située en aval du village. Un ressortissant camerounais, nommé Ondoua, est tombé dans la rivière alors qu’il circulait à vélo. La rivière, assez profonde, ne lui a laissé aucune chance. Ce fait avait d’ailleurs été rapporté par plusieurs médias.
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Les recherches menées par les habitants et les riverains, tout comme celles des équipes dépêchées par les autorités compétentes, se sont révélées vaines.
Deux jours plus tard, soit le mercredi 2 juillet 2025, les habitants ont informé l’opinion publique qu’un excavateur, affecté aux travaux de reprofilage de la route de Mbo’a, avait été redirigé vers la rivière pour une opération de repêchage ou de recherche du disparu.
Ledit engin, dont le conducteur aurait apparemment perdu le contrôle, s’est à son tour échoué dans la rivière Mvézé, avec tout son poids, à l’image d’une pirogue de pêche artisanale.
La question que beaucoup se posent est la suivante :
Qui a pris la décision de détourner un engin affecté à un chantier situé à plus de 10 km pour une opération aussi risquée qu’improvisée ?
Selon certaines sources, l’ordre serait venu d’un certain « CB », commandant de brigade de gendarmerie.
Cela soulève plusieurs interrogations légitimes :
Est-ce que la conduite des travaux publics relève de la compétence d’un commandant de brigade ?
Ce dernier dispose-t-il des connaissances techniques pour engager un engin lourd dans une telle opération ?
Qui assume les conséquences de cette décision ?
Encore un « CB » mis en cause, après ceux de Makokou et Minvoul. Voici un nouvel épisode qui pourrait bien illustrer un abus d’autorité.
Aux dernières nouvelles, le corps sans vie de Monsieur Ondoua serait remonté à la surface, naturellement.
Quant à l’excavateur venu à la rescousse, il demeure englouti dans la rivière, sans que les autorités n’aient, à ce jour, communiqué sur son sort ni sur celui des travaux désormais interrompus.

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