OPUR : une eau interdite distribuée lors d’un don ministériel dans le Haut-Ntem

Publié le 1 juillet 2025 à 03:37

Alors que l’importation et la commercialisation de l’eau minérale de marque OPUR sont suspendues depuis le 16 juin 2025 sur toute l’étendue du territoire septentrional, cette même eau est apparue en grande quantité dans un don officiel effectué ce lundi dans le département du Haut-Ntem. Ce geste initié par un ministre originaire de la dite localité, visait à soutenir les candidats au baccalauréat à travers une distribution de vivres et de produits de première nécessité.

Mais ce qui devait être une action citoyenne saluée de tous soulève aujourd’hui des interrogations majeures : Comment une eau interdite pour des raisons de sécurité sanitaire a-t-elle pu se retrouver dans un don officiel ?

Le communiqué administratif signé par les Directions provinciales du Commerce et de la Concurrence de la province du Woleu-Ntem, daté du 16 juin 2025, stipule pourtant clairement que la marque OPUR est interdite jusqu’à nouvel ordre, en raison de doutes sur sa conformité aux normes de qualité et de sécurité.

Cette suspension, à caractère préventif, faisait suite à une attente de résultats d’analyses scientifiques sur la potabilité du produit. En attendant ces résultats, toute importation et distribution sont formellement interdites.

Pourtant, les images du don montrent des centaines de bouteilles de cette eau empilées devant un bâtiment, prêtes à être distribuées. 

Cette situation pose une double problématique :

1. Le non-respect manifeste d’une décision administrative officielle ; 2. L’exposition potentielle d’élèves à un produit suspecté de ne pas répondre aux normes sanitaires.

Des voix s’élèvent déjà dans l’opinion publique pour exiger des clarifications urgentes de la part des organisateurs de cette opération. Les équipes du ministre étaient-elles informées de l’interdiction ? Ont-elles été mal approvisionnées, ou s’agit-il d’un acte de négligence grave ?

Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée Du côté des organisateurs. Mais l’affaire risque de faire grand bruit, tant elle soulève des inquiétudes sur la gestion des produits sensibles et sur le respect des décisions administratives dans les opérations publiques.

En attendant, l’on espère que des investigations seront rapidement menées afin d’établir les responsabilités et d’éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir surtout lorsqu’elles impliquent des élèves, particulièrement vulnérables.

Pour La Une Woleuntemoise

MENGUE OVONO Line-Caddy

Une professionnelle des médias engagés, opérant principalement en tant que reporter d’images pour la plateforme régional La Une Woleu-Ntemoise, une plateforme de communication axée sur l’actualité du Woleu-Ntem et du Gabon en général. En tant que correspondante, elle joue un rôle clé dans la collecte, la couverture et la diffusion d’informations visuelles.


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