Oyem bitumée ? On va croire quand nos amortisseurs arrêteront de crier !

Publié le 13 juin 2025 à 22:57

Oyem, 13 juin 2025  La commune d’Oyem entre peut-être dans une nouvelle ère de réhabilitation routière. Ce mercredi 11 juin, les autorités locales ont procédé au lancement officiel des travaux de réfection des voiries principales de la ville, au quartier Akouakam, dans le premier arrondissement. Un projet ambitieux soutenu par le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, avec un financement direct pour moderniser le réseau routier de la capitale provinciale du Woleu-Ntem.

Sur le terrain, le gouverneur Jules DJEKI et le délégué spécial de la commune d’Oyem, Jean Christophe OWONO NGUEMA, étaient présents aux côtés des équipes techniques et du PDG de l’entreprise chargée des travaux, Le Roi des Chantiers, Joseph Trésor AGANO ELEBA.

Depuis plusieurs années, les voiries d’Oyem font l’objet de critiques constantes. Entre nids-de-poule, dégradation du bitume, inondations récurrentes et chaussées quasi impraticables, les déplacements dans la ville relevaient souvent du parcours du combattant. Face à cette situation devenue structurelle, les autorités ont décidé d’intervenir.

Le chantier prévoit de retirer l’ancienne couche de bitume datant de 1978, d’en poser une nouvelle et de remplacer les buses métalliques usées par des dalots en béton, plus durables et résistants aux conditions climatiques. Il s’agit là d’un chantier structurant, annoncé comme prioritaire pour la ville.

Les travaux devraient s’étendre sur une distance d’environ 30 kilomètres, allant de l’aéroport jusqu’au quartier Akouakam. La société Le Roi des Chantiers s’est engagée à livrer l’ensemble de la voirie d’ici le 10 août 2025. Un délai ambitieux, qui suscite espoir… mais aussi prudence.

Du côté des populations, l’accueil est mitigé : la volonté politique est saluée, mais après plusieurs annonces restées sans suite au fil des années, beaucoup préfèrent attendre les résultats concrets avant de se réjouir. Une position ni pessimiste, ni irréaliste : juste lucide, dans un contexte où les attentes sont fortes.

Autre difficulté relevée par les autorités : l’occupation partielle du domaine public. Certaines constructions empiètent sur la chaussée, et même des poteaux électriques se retrouvent intégrés dans des habitations, rendant complexe la mise en œuvre du projet sans ajustements. Le délégué spécial a assuré que des mesures seront prises dans le respect de la loi, en concertation avec les occupants.

L’initiative est réelle, les machines sont prêtes, les discours sont clairs. Le projet, s’il est mené à bien, pourrait améliorer durablement la qualité de vie à Oyem, faciliter les déplacements et renforcer l’image de la ville. Mais pour l’instant, la seule chose que la population demande, c’est du concret. Du bitume posé, des routes ouvertes, et des délais tenus.

Comme on dit à Oyem : “Quand tu dis que tu vas faire, on attend seulement que tu fasses.” Et cette fois, tous les regards restent fixés sur la route. Littéralement.

Pour La Une Woleuntemoise

NGOUA GROSJEAN STEEVE ARNOLD

Expert en communication, diplômé en sciences de la communication et du langage. Passionné par le web journalisme, je crois en la puissance du numérique pour informer et analyser avec précision.


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