Complexe Culturel OZAMBOGHA : entre prestige passé et avenir incertain

Publié le 24 mai 2025 à 04:30

Le Complexe Culturel OZAMBOGHA de ZOK (COZ), autrefois considéré comme un symbole de développement culturel local, fait aujourd’hui face à une dégradation progressive. Alors que son état suscite l’inquiétude, la question de sa gestion demeure floue.

Inauguré il y a plusieurs années avec de grandes ambitions, le COZ avait pour objectif de devenir un pôle de rayonnement culturel régional. L’infrastructure, d’un coût estimé à plus de 400 millions de francs CFA, comprenait notamment deux esplanades d’une capacité supérieure à 1 000 places chacune, une grande salle de réunion, une salle de fêtes, des bureaux, une bibliothèque, un parc pour enfants et un espace artistique.

Initialement porté par un investisseur privé, le complexe a été transféré à la ville de Mitzic à la suite d’un accord dont les détails restent peu connus du grand public. Depuis cette cession, des incertitudes persistent quant à l’entité responsable de sa gestion effective : la Mairie ou la Préfecture ? Aucune communication officielle n’a clarifié ce point à ce jour.

Plusieurs signes de dégradation ont été relevés par des observateurs

et usagers du site : peinture défraîchie, statuettes abîmées, fresques culturelles partiellement effacées, mobilier cassé ou manquant. Ces détériorations, visibles à l’œil nu, contrastent avec l’importance symbolique que représente toujours le lieu pour la population locale.

Malgré ces altérations, le site continue d’accueillir divers événements publics, notamment des cérémonies officielles et rassemblements communautaires.

Certains habitants et membres de la société civile expriment leur préoccupation face à cette situation. Ils appellent à une clarification des responsabilités administratives et à la mise en place de mesures d’entretien durables. Selon eux, la préservation du COZ relève d’un enjeu à la fois culturel, historique et touristique.

Contactées à plusieurs reprises, les autorités locales n’ont pas fourni d’informations précises sur les actions prévues pour la réhabilitation ou la gestion future du site. À ce stade, aucune stratégie officielle de réhabilitation n’a été annoncée publiquement.

Le cas du Complexe OZAMBOGHA illustre les difficultés que peuvent rencontrer certaines infrastructures publiques après leur mise en service, en l’absence de gouvernance claire ou de financement régulier pour leur entretien. Pour de nombreux observateurs, la situation actuelle pourrait être l’occasion d’un débat plus large sur la valorisation du patrimoine culturel local.


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Commentaires

Kévin Terry
il y a 14 jours

Il est vraiment triste de constater que ce soient toujours les infrastructures publiques qui sont en état de délabrement. Un œil avisé serait la bienvenue pendant cette "5e République".