
Minvoul, Haut-Ntem, le 08/02/2025 – L’enrôlement et la révision des listes électorales, lancés le 2 janvier 2025 dans le cadre des préparatifs pour les élections à venir, ont pris fin de manière inattendue ce matin, quelques heures avant le délai officiel fixé par les autorités. Cet événement a été déclenché par l’action de M. Jérôme Akono Minang, surveillant au lycée catholique de Saint-Jean, qui, selon nos informations, a déchiré les listes électorales affichées dans le bureau de vote d’Akontang, provoquant une fin prématurée du processus.
L'incident a été largement rapporté par notre correspondant sur place et a soulevé de nombreuses questions sur les motivations et les intentions de certains acteurs locaux. La destruction de documents officiels, notamment les listes électorales, constitue une violation grave des lois gabonaises. Cette action a alimenté des spéculations sur d’éventuelles tentatives de perturber le processus électoral, pourtant essentiel pour garantir la transparence et l'intégrité des futures élections.
En vertu de la législation gabonaise, déchirer ou altérer une liste
électorale est passible de sanctions sévères, pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison, selon la gravité de l'acte, comme le stipule le Code pénal. Les autorités compétentes se sont immédiatement saisies de l’affaire et ont promis que de telles actions ne resteraient pas impunies. Une enquête a été ouverte pour déterminer les raisons précises de cette interruption et les circonstances dans lesquelles les actes de vandalisme ont été commis.
Dans ce contexte, il convient de rappeler que la révision des listes électorales, prévue initialement jusqu’au 31 janvier 2025, a été prolongée jusqu’au 8 février 2025. L’objectif de cette révision est de garantir que chaque citoyen puisse exercer son droit de vote de manière éclairée et démocratique, dans le cadre des élections à venir, conformément à la loi n°07/96 du 12 mars 1996. La fin prématurée du processus à Akontang suscite donc de vives inquiétudes quant à l'accès des citoyens aux informations et à la régularité de l’enrôlement dans cette localité.


Cependant, une version alternative des faits suggère que l’incident pourrait être lié à une confusion locale. Depuis le décès de l'ancien chef de quartier d’Akontang, le bureau de vote habituel n’a pas été réinstallé, celui-ci étant désormais situé dans un domicile privé, propriété de M. Jérôme Akono Minang. Cette situation a peut-être contribué à semer la confusion parmi les habitants, car l’ancien bureau de vote est désormais perçu comme inapproprié pour accueillir un processus aussi important que la révision des listes électorales. M. Akono Minang, en sa qualité de nouveau propriétaire du domicile, aurait alors pris la décision de déchirer les listes affichées, considérant que le lieu ne répondait plus aux critères officiels. Il aurait redirigé les citoyens vers la mairie de Minvoul, jugée comme le lieu approprié pour cette révision en attendant l'installation du nouveau chef de quartier.
Cette explication pourrait éclairer, bien que partiellement, l’acte de M. Akono Minang. Toutefois, la méthode employée pour résoudre ce problème soulève des interrogations sur le respect des procédures légales. Si la confusion sur le lieu de révision est compréhensible dans ce contexte, l’action de détruire les documents électoraux reste inacceptable, quelles que soient les circonstances. En outre, la situation met en lumière un manque de communication et de coordination au niveau local, qui pourrait avoir exacerbé les tensions et contribué à cette situation conflictuelle.

Les autorités restent en alerte face à cet incident et s’efforcent de rétablir un environnement calme et ordonné pour la poursuite de la révision des listes. Les habitants d’Akontang, actuellement sans accès aux documents électoraux nécessaires, espèrent que des solutions rapides et transparentes seront mises en place pour garantir leurs droits civiques.
À ce jour, aucune procédure judiciaire n’a encore été lancée contre M. Akono Minang, bien que l’enquête soit en cours pour établir les responsabilités exactes. Les autorités promettent de veiller à ce que justice soit rendue et que de tels actes ne perturbent pas davantage le processus démocratique dans la région.
Les citoyens d’Akontang et de la commune Minvouloise restent dans l’attente d’informations supplémentaires et espèrent que la situation sera résolue rapidement.
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